J'ai regardé le Concours Eurovision pour la première fois en 1995. J'ai été agréablement surprise par la qualité de certaines chansons, moi qui m'attendais au pire. J'en ai vu aussi, d'ailleurs.
En fait j'ai vu de tout. Un groupe Norvégien avec une musique de toute beauté et peu de paroles, une Irlandaise à la voix d'or, un groupe Anglais enthousiasmant, une transsexuelle Israélienne, un Allemand aux cheveux longs sur la nuque et dégarni au-dessus mais très sûr de son sex-appeal, un Français en auto-tamponneuse, un groupe Macédonien kitsch à souhait.
Le pays gagnant de l'année organise le concours chez lui l'année suivante. En 2010, c'était la Norvège. Encore eux.
Et si la qualité musicale baisse un peu plus chaque année, les téléspectateurs préférant les danseuses dénudées et le tchik-boum-tchik-boum, il reste toujours l'espoir de voir une prestation inhabituelle qui restera dans les mémoires.
L'année dernière, donc, la Norvège recevait l'ensemble des pays européens pour ce concours mémorable.
Et ce qu'il m'en reste, ce n'est pas une chanson concourant pour la gloire mais une idée lumineuse des organisateurs.
Le flashmob est une invention récente, une "mobilisation éclair", c'est-à-dire une multitude de gens dansant sur une même chorégraphie apprise pour ce moment précis.
Alors un flashmob à l'échelle européenne... Quand on repense au XXeme siècle, aux Serbes et Bosniaques se massacrant les uns les autres, aux Anglais anglicans balançant des bouteilles de verre sur des enfants Irlandais catholiques, lorsqu'au XXIeme siècle la crise économique provoque un retour du "chacun pour soi", difficile d'imaginer une Europe unie et solidaire.
Mais lorsque cela fonctionne, voilà ce que ça donne :
Je doute que l'Allemagne de 2011 copie bêtement et nous ressorte un show identique. J'espère juste, parce qu'ils ne savent que trop bien à quel point les hommes de bonne volonté peuvent se donner la main, que ce sera une belle soirée.
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