mardi 10 novembre 2015

Le cours des choses

Comment rattraper le temps perdu ?
On ne peut tout simplement pas.

Magdalena partie, ce fût au tour de Ludwig, mon persan adoré, de me quitter le 05 avril 2013.
C'est encore douloureux, après tout ce temps.

J'ai tenté de refaire ma vie, je n'aurais pas dû.
C'est encore douloureux.

La seule chose positive, c'est le cdi, je suis en poste depuis un an maintenant et je ne boude pas mon plaisir de pouvoir enfin souffler.

La vie ne m'a pas épargnée mais voyez-vous, je suis philosophe car je pars aussi du principe que ce sont mes choix qui m'ont amenée jusque-là. Sauf Ludwig, évidemment. 18 ans d'amour puis un grand vide.

J'ai du mal à rebondir, trouver du temps pour moi et non pas pour les travaux dans la maison, les enfants, le boulot, la paperasse.
Moi qui aimais tant tricoter pour me détendre, j'ai délaissé mes aiguilles, même si je louche régulièrement sur de jolis modèles de châles ou de pulls.

L'une des rares choses qui me fassent du bien, ce sont mes cartes. Toujours fidèles au poste !
La voyance, la cartomancie font désormais partie de mon quotidien et il est hors de question de les délaisser ou de changer de marotte. Cela fait si longtemps, je découvre encore de nouveaux jeux, aime toujours autant ceux que je possède et je rends toujours de temps à autres de menus services bénévoles. Mon site est en stand-by car j'ai besoin de me reconstruire avant de penser à aider les gens de façon régulière. Il faut être bien dans ses pompes pour pouvoir comprendre les autres et avoir le recul nécessaire à une pratique neutre, non entachée de ses propres soucis.
Je ne me suis jamais servie de que l'on me dit pour broder dessus et dire aux gens ce qu'ils ont envie d'entendre. Je suis d'une neutralité absolue, ainsi que d'une honnêteté sans faille.
Je ne supporterai pas de m'entendre dire que je suis un charlatan, une basse manipulatrice sans considération pour ses concitoyens. Je dis aux gens qui me font confiance toute la vérité, en tous cas ce que je vois pour eux, point.

Ce sont toujours les cordonniers les plus mal chaussés, j'ai beau dire aux autres personnes de trouver le courage d'affronter ses démons, d'envisager une nouvelle vie, d'oser ouvrir les portes.
Et comme d'hab', c'est toujours plus facile à dire qu'à faire.

Le tricot me manque, c'est dingue. Faut que je trouve une meilleure installation pour me sentir à l'aise, pour retrouver mes marques.
Le cours des choses.

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